La Soie en Touraine

De la magnanerie à la réalisation des étoffes, le chemin est très long : le filage, activité surtout féminine, se déroule souvent sur le lieu de production des cocons. La soie est un élément essentiel du patrimoine tourangeau : depuis la création de la première manufacture à Tours en 1470 par décision du roi Louis XI, les soyeux ont contribué au rayonnement de notre Touraine en France et dans le monde entier.

Les premiers essais de sériciculture et de tissage découverts en Chine datent du XVIIIème siècle avant J-C. Ornements religieux et vêtements royaux sont connus depuis très longtemps en France où les métiers de la soie commencent au XIIIème siècle.

Tours est choisie par décision royale de Louis XI le 12 mars 1470 pour y créer une manufacture de soie : Elle restera pendant trois siècles la principale ville française du tissage de la soie. La fin du règne de François Ier marque le début d’un premier déclin : suite à la Révocation de l’Édit de Nantes en 1695, les protestants soyeux et les capitaux fuient la Touraine. La Révolution française provoque la chute de la royauté et celle de l’industrie de la soie ; la baisse du nombre de métiers en activité est permanente dans la seconde moitié du XVIIIème siècle. L’utilisation de la mécanique Jacquard redonnera un certain prestige aux manufactures tourangelles.

Seules deux manufactures sont encore en activité à Tours avec une production de haute qualité : les Tissages Jean Roze à Saint-Avertin et la Manufacture des Trois-Tours, Passementerie Bassereau ayant fermé ses portes en 1988.